L’émancipation de l’Afrique sera l’œuvre des Africains eux-mêmes ou elle n’aurait jamais lieu. Cet avis tant partagé suscite un réveil au niveau des Africains et Africaines conscients du retard du continent. Si sur le plan industriel, ils sont à compter au bout des doigts, leur efficacité est un apport au développement de l’Afrique.
Si au Nigeria plusieurs innovations de Dangoté, surtout la toute récente, celle d’une usine dont l’objectif est de produire des millions de tonnes d’engrais afin de « doper la production agrigole et d’assurer la sécurité alimentaire » fait la fierté de tout le continent, en Afrique du Sud, il s’agit bien d’une grande figure féminine du nom de Linda Mabhena-Olagunju, femme d’affaires et fondatrice de de DLO Energy Ressources Group Ltd, un producteur électricité indépendant dont elle est PDG. Sa meilleure compréhension de l’émancipation de la femme l’a poussée à faire diriger l’industrie uniquement par des femmes noires.
Également co-fondateur et propriétaire de la première société EPC et O-M, le groupe a les plus vastes parcs éoliens d’Afrique. Experte dans le domaine, elle siège au Conseil consultatif international de l’Université d’Oxford. Grâce à ses expériences dans le secteur au plan aussi bien national qu’international, elle conseille des gouvernements, des promoteurs et des prêteurs.
Nombreux sont les prix et distinctions dont elle a bénéficié pour sa hardiesse et ses innovations. Entre autres, il s’agit de sa sélection par l’ESI comme l’une des 50 personnalités les plus influentes du pouvoir africain. Sa valorisation et sa reconnaissance ne s’arrêteront pas à celles-ci. Titulaire d’un LLB de l’UCT LLM de l’Université d’Aberdeen et avocate de profession, elle est admise à la Haute Cour d’Afrique du Sud. Et, successivement dans l’intervalle de 2017 à 2020, Olagunju a été répertoriée dans le Choiseul 100 Africa Economic Leaers For tomorrow. En effet, ceci est une étude annuelle que réalise l’Institut français qui identifie et classe les jeunes leaders africains de moins de 40 ans qui jouent un rôle majeur dans le développement économique du continent. En 2015, elle a été reconnue comme la « Meilleure entrepreneure émergente » par Forbes Women Africa. La même année, sa société DLO a également reçu le prix de l’entreprise noire la plus innovante par le Black Business Quarterly. Elle a également fait la couverture de Forbes. En 2014, elle figurait sur la Power List d’Oprah parmi les 20 femmes les plus puissantes d’Afrique.
Née le 1er janvier 1984, de deux parents à la fois fonctionnaires et entrepreneurs et qui étaient des militants contre le régime de l’apartheid, leur maison offrait confort et abri à ceux qui revenaient d’exil ou se cachaient. La jeune emboitera les pas à son père qui fut avocat en s’inscrivant au droit. Mais bien avant, Mabhena a fréquenté à National School of Arts High School de Johannesburg où elle s’est spécialisée dans le théâtre. C’est à l’Université de Cape Town qu’elle a obtenu un LLB (Bachelor of Law) et travaillé dans un cabinet d’avocats pendant une courte période avant de se rendre à Aberdeen, en Écosse, pour poursuivre ses études, obtenant une maîtrise en droit commercial international avec une spécialisation en droit du pétrole et du gaz.
Pour faire valoir sa connaissance, elle a eu à travailler pour le conseil municipal d’Aberdeen. En 2010, Mabhena-Olagunju a commencé à travailler pour le cabinet d’avocats mondial Dewey & LeBeouf dans leur bureau de Johannesburg. Elle est devenue la plus jeune négociatrice de l’entreprise et a obtenu un financement de la Banque mondiale pour le service public d’électricité d’Afrique du Sud, Eskom.