Décès du Général Raymond Germanos, Conseiller militaire de Faure Gnassingbé

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« Nous apprenons le décès du général ( 2s) Raymond Germanos. C’était un grand chef de corps du 2ème REP, compte tenu du fait qu’il n’a pas été réintégré dans l’ordre de la Légion d’Honneur, nous ne pouvons adopter le cérémonial habituel pour les anciens chefs de corps. Mais la participation à ses obsèques d’anciens et camarades qui l’ont connu est tout à fait possible et autorisé en tenue d’Anciens légionnaires. Les obsèques se dérouleront le jeudi 26 janvier 2023 à 15 heures en l’église Notre Dame de bin voyage. » C’est en substance l’annonce faite sur le site de la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion Etrangère (FSALE).

Le général Raymond Germanos, l’un des plus hauts gradés de l’armée française fut chef de cabinet de l’ancien ministre français de la Défense Charles Million condamné en France à dix mois de prison avec sursis en 2010  pour avoir téléchargé sur son ordinateur plusieurs milliers de photos à caractère pédophile. Avant ses déboires avec la justice françaises il était déjà conseiller de Paul Biya sur les questions de défense et de réorganisation de l’armée camerounaise.

En octobre 2013, il rebondit auprès de Faure Gnassingbé au poste de conseiller chargé des questions militaires. Plusieurs journaux ont consacré des articles à ses activités auprès du locataire du palais de la Marina à qui il a apporté aide et soutien pour la consolidation du pouvoir. Il est l’architecte de la réorganisation de l’armée avec la création des BIR (Bataillon d’Intervention Rapide), des unités qu’il avait également créées au Cameroun avant. En 2017, au moment où le régime était en proie à une contestation sans précédent, il était très présent à Lomé, tout comme en 2020 où dans l’ombre il a œuvré pour empêcher le retour au bercail de l’ancien ministre de l’Intérieur François Akila-Esso Boko.

Le général Raymond Germanos était un officier de deuxième section ( 2s) et donc astreint à l’obligation de réserve. Ses activités  de conseiller défense auprès de certains chefs d’Etat africains dont Paul Biya et Faure Gnassingbé se faisaient-elles sans l’aval du gouvernement français ? Difficile de le croire. Toujours est-il qu’à Lomé, il était régulièrement aperçu à l’ambassade de France au temps de Marc VIZY en compagnie de Charles Debbasch.

Le recyclage de ces personnages généralement sulfureux auprès de certains chefs d’Etat en Afrique pour la consolidation de leur pouvoir est le visage hideux de la françafrique.

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